mardi 6 mars 2012

Sandrine

Rien, rien, rien. Je n'entend rien. Il ne dit rien. Il ne sait rien. J'ai tout compris.
Et pourquoi la valse me donne la gerbe ? Et pourquoi son nom, seul, me prend à la gorge ?
Je sais.
Je dois garder le silence.
Et pourquoi je vois tout ça ? Et pourquoi je continue ?
Je me cogne.
Je m'arrache les cheveux par paquets.
Je me frotte les yeux. Puis des larmes. Du sang.
L'oeil ne doit pas me trahir.

Et s'il savait ? S'il comprenait ? S'il faisait semblant ?
On baise.
Pourquoi tout ça ?
On baise.
Pour qui, pour quand ?
On baise.

Mais.

Ca a commencé comme ça. La vie de bohème en pleine nature. La chanson. La reine.
Il n'y a que l'art.
Je doute. Je doute encore.
Il n'y a que l'art.

Il y a eu des mots. Il y a eu ce… Ça.
L'art, l'art, l'art.
Je vomi sur son art.
Je pisse sur son portrait.

JE T'OUVRE LE THORAX ET JE TE CHIE DANS LES POUMONS !

Je n'ai plus aucun scrupule.
J'en deviens incontrôlable.
Je crie, je crie, je crie.

La vérole sur vos gueules

 
Rêve. D'un monde meilleur sans tous ces malfrats.
Oublie-toi et oublie tout.
Crève. Tu verras comme c'est beau.

Les poumons gonflés et pleins de crasses. L'infection s'amplifie, encore et encore.
Tu n'as plus le choix maintenant. Tu dois mourir, partir et rester là. Au fond de ton trou rempli de vers, d'insectes puants et de larves grasses et affamées. Laisse-toi devenir putride.
Tu vas te faire ingurgitée par ces bêtes sans coeur et sans morale. Tu n'es rien d'autre qu'un amas de chair, d'os cassés, d'organes détruits.
Et ton odeur.
Perd-toi dans l'immondice. Plus rien à attendre. Plus rien à vouloir. Reste dans ton rêve. Tu atteins le somment de pourriture. Prouve ta laideur au monde.

Ce vide de l'écriture...