lundi 11 février 2013

J'ai baisé un arbre


Il y avait, là bas, l'histoire qui se finissait. De toutes parts, arrivaient les remords, les excuses confondues dans un bruit assourdissant de gong et de ouate. 
Ta bouche s'est cousue tristement, laissant tes cris au bord de l'ombre. 

Et comment s'abreuver ?
Comment crier ?
Comment jouer ?

Ton goût d'amertune n'était, à présent, que le souvenir estival d'une folle erreur. Ton désir fumant ne faisait plus qu'un nuage noir lourd et encombrant.
La sale jeunesse n'existait plus.

mercredi 21 novembre 2012

L'existe plus.

NAN.

La fuite, sans cheval.

Il a pris son organe cardiaque et l'a chiffonné, jusqu'à obtenir des milliers de morceaux incandescents. Il a mis le feu à l'histoire. Il n'a pas su se repentir, n'a pas su pardonner, n'a pas su raconter. Il la laisse inerte, au bord de leur route. Plus de scrupule, jamais.

Elle attend des réponses. Qu'elle crève !

Il a organisé ce complot, dans le seul but de la détruire. Ce qu'il ignore, c'est le manque qui apparaîtra dans ses boyaux, ses poumons, ses muscles, son sang. Il se contente de l'onanisme. À jamais, pour voir ? À quoi bon chercher, alors qu'elle n'est plus qu'une fiction pour ses grands yeux de lâche. La fiction, il en a rêvé. Il a pris son rêve dans ses bras et l'a serré tellement fort, que tous ses espoirs ont suffoqués. 

Il ne lui racontera plus d'histoire. Il n'y aura plus de fin, désormais. Qui parlait d'amour ? Qui leur disait ces choses, aussi pathétiques soient elles ? 

Le thorax, les poumons, les molard à l'odeur de foutre. 
L'assoiffé n'est plus qu'une poussière immonde, puante, remplie de crasses et de sang craché. Il y a eu la valse, cette dernière valse qui a coulé le navire. Cette valse à trois temps qui aurait pu s'effacer. 

Elle se taisait si bien. 
Elle se taira bien mieux. Une leçon apprise. 

mercredi 5 septembre 2012

Bande d'assoifés.

Il se relève doucement. Se prend des murs, encore et encore. Parce qu'il ne sait pas faire autrement. Il a soif de laideur, il veut arracher ce monstre, partir dans un pays, là bas, au nord. Il a peur et froid. Il a soif de tuer.
Le garçon se perd, toujours. Il n'oublie rien. On se demande tous pourquoi. Pourquoi il fait tout ça, pourquoi il refuse d'avancer. Pourquoi il choisi toujours la perte de mémoire. Un bout de mémoire. Se souvient-il ? Le chat, l'encre, le toit, le foutre.
Elle, elle ne sait plus. Elle n'attend plus.
Lui reste silencieux. Il devrait lui dire.
Elle, ne veut plus l'entendre. Elle devrait l'écouter.

Ils se perdront au fond d'une laideur d'assoifés, ils sauront les séduire.

jeudi 14 juin 2012

J'ai passé des années dans la boue et la vase.

J'ai quitté ce monde affreux. J'ai coloré mes cheveux. J'ai passé l'épreuve du feu.
Je suis née ce matin.
À tous, n'ayez crainte. Ma rechute n'aura pas lieu.

Elle sombrait à feu doux.
Et fleur de Lotus.


mardi 6 mars 2012

Sandrine

Rien, rien, rien. Je n'entend rien. Il ne dit rien. Il ne sait rien. J'ai tout compris.
Et pourquoi la valse me donne la gerbe ? Et pourquoi son nom, seul, me prend à la gorge ?
Je sais.
Je dois garder le silence.
Et pourquoi je vois tout ça ? Et pourquoi je continue ?
Je me cogne.
Je m'arrache les cheveux par paquets.
Je me frotte les yeux. Puis des larmes. Du sang.
L'oeil ne doit pas me trahir.

Et s'il savait ? S'il comprenait ? S'il faisait semblant ?
On baise.
Pourquoi tout ça ?
On baise.
Pour qui, pour quand ?
On baise.

Mais.

Ca a commencé comme ça. La vie de bohème en pleine nature. La chanson. La reine.
Il n'y a que l'art.
Je doute. Je doute encore.
Il n'y a que l'art.

Il y a eu des mots. Il y a eu ce… Ça.
L'art, l'art, l'art.
Je vomi sur son art.
Je pisse sur son portrait.

JE T'OUVRE LE THORAX ET JE TE CHIE DANS LES POUMONS !

Je n'ai plus aucun scrupule.
J'en deviens incontrôlable.
Je crie, je crie, je crie.

La vérole sur vos gueules

 
Rêve. D'un monde meilleur sans tous ces malfrats.
Oublie-toi et oublie tout.
Crève. Tu verras comme c'est beau.

Les poumons gonflés et pleins de crasses. L'infection s'amplifie, encore et encore.
Tu n'as plus le choix maintenant. Tu dois mourir, partir et rester là. Au fond de ton trou rempli de vers, d'insectes puants et de larves grasses et affamées. Laisse-toi devenir putride.
Tu vas te faire ingurgitée par ces bêtes sans coeur et sans morale. Tu n'es rien d'autre qu'un amas de chair, d'os cassés, d'organes détruits.
Et ton odeur.
Perd-toi dans l'immondice. Plus rien à attendre. Plus rien à vouloir. Reste dans ton rêve. Tu atteins le somment de pourriture. Prouve ta laideur au monde.

Ce vide de l'écriture...