mercredi 21 novembre 2012

L'existe plus.

NAN.

La fuite, sans cheval.

Il a pris son organe cardiaque et l'a chiffonné, jusqu'à obtenir des milliers de morceaux incandescents. Il a mis le feu à l'histoire. Il n'a pas su se repentir, n'a pas su pardonner, n'a pas su raconter. Il la laisse inerte, au bord de leur route. Plus de scrupule, jamais.

Elle attend des réponses. Qu'elle crève !

Il a organisé ce complot, dans le seul but de la détruire. Ce qu'il ignore, c'est le manque qui apparaîtra dans ses boyaux, ses poumons, ses muscles, son sang. Il se contente de l'onanisme. À jamais, pour voir ? À quoi bon chercher, alors qu'elle n'est plus qu'une fiction pour ses grands yeux de lâche. La fiction, il en a rêvé. Il a pris son rêve dans ses bras et l'a serré tellement fort, que tous ses espoirs ont suffoqués. 

Il ne lui racontera plus d'histoire. Il n'y aura plus de fin, désormais. Qui parlait d'amour ? Qui leur disait ces choses, aussi pathétiques soient elles ? 

Le thorax, les poumons, les molard à l'odeur de foutre. 
L'assoiffé n'est plus qu'une poussière immonde, puante, remplie de crasses et de sang craché. Il y a eu la valse, cette dernière valse qui a coulé le navire. Cette valse à trois temps qui aurait pu s'effacer. 

Elle se taisait si bien. 
Elle se taira bien mieux. Une leçon apprise. 

mercredi 5 septembre 2012

Bande d'assoifés.

Il se relève doucement. Se prend des murs, encore et encore. Parce qu'il ne sait pas faire autrement. Il a soif de laideur, il veut arracher ce monstre, partir dans un pays, là bas, au nord. Il a peur et froid. Il a soif de tuer.
Le garçon se perd, toujours. Il n'oublie rien. On se demande tous pourquoi. Pourquoi il fait tout ça, pourquoi il refuse d'avancer. Pourquoi il choisi toujours la perte de mémoire. Un bout de mémoire. Se souvient-il ? Le chat, l'encre, le toit, le foutre.
Elle, elle ne sait plus. Elle n'attend plus.
Lui reste silencieux. Il devrait lui dire.
Elle, ne veut plus l'entendre. Elle devrait l'écouter.

Ils se perdront au fond d'une laideur d'assoifés, ils sauront les séduire.

jeudi 14 juin 2012

J'ai passé des années dans la boue et la vase.

J'ai quitté ce monde affreux. J'ai coloré mes cheveux. J'ai passé l'épreuve du feu.
Je suis née ce matin.
À tous, n'ayez crainte. Ma rechute n'aura pas lieu.

Elle sombrait à feu doux.
Et fleur de Lotus.


mardi 6 mars 2012

Sandrine

Rien, rien, rien. Je n'entend rien. Il ne dit rien. Il ne sait rien. J'ai tout compris.
Et pourquoi la valse me donne la gerbe ? Et pourquoi son nom, seul, me prend à la gorge ?
Je sais.
Je dois garder le silence.
Et pourquoi je vois tout ça ? Et pourquoi je continue ?
Je me cogne.
Je m'arrache les cheveux par paquets.
Je me frotte les yeux. Puis des larmes. Du sang.
L'oeil ne doit pas me trahir.

Et s'il savait ? S'il comprenait ? S'il faisait semblant ?
On baise.
Pourquoi tout ça ?
On baise.
Pour qui, pour quand ?
On baise.

Mais.

Ca a commencé comme ça. La vie de bohème en pleine nature. La chanson. La reine.
Il n'y a que l'art.
Je doute. Je doute encore.
Il n'y a que l'art.

Il y a eu des mots. Il y a eu ce… Ça.
L'art, l'art, l'art.
Je vomi sur son art.
Je pisse sur son portrait.

JE T'OUVRE LE THORAX ET JE TE CHIE DANS LES POUMONS !

Je n'ai plus aucun scrupule.
J'en deviens incontrôlable.
Je crie, je crie, je crie.

La vérole sur vos gueules

 
Rêve. D'un monde meilleur sans tous ces malfrats.
Oublie-toi et oublie tout.
Crève. Tu verras comme c'est beau.

Les poumons gonflés et pleins de crasses. L'infection s'amplifie, encore et encore.
Tu n'as plus le choix maintenant. Tu dois mourir, partir et rester là. Au fond de ton trou rempli de vers, d'insectes puants et de larves grasses et affamées. Laisse-toi devenir putride.
Tu vas te faire ingurgitée par ces bêtes sans coeur et sans morale. Tu n'es rien d'autre qu'un amas de chair, d'os cassés, d'organes détruits.
Et ton odeur.
Perd-toi dans l'immondice. Plus rien à attendre. Plus rien à vouloir. Reste dans ton rêve. Tu atteins le somment de pourriture. Prouve ta laideur au monde.

Ce vide de l'écriture...

vendredi 3 février 2012

Ok. Ok. 2.2

Et voilà. La fin est proche. Mais je ne veux pas de cette fin là. Pas maintenant.
Je garde encore l'espoir, quelque part, dans un coin. Et j'y crois. Je crois à cette chance qu'il me donnera. Je lui rendrais son temps et sa liberté. J'aimerais tant qu'il m'emprisonne et m'empoisonne. J'ai besoin de ça. J'ai besoin d'être étouffée au point de ne plus pouvoir sortir un souffle sans son accord. Pas de fin. Pas maintenant. Elle, elle n'est rien. Rien pour lui. Rien de plus que la découverte d'une valse. Et moi, je suis quoi ? Pourquoi il ne me hait pas ? Pourquoi il ne m'aime pas ? Pourquoi tout ça ?
Et voilà. Mon corps ne me dis plus rien. Mon coeur est vide. Mes larmes ne cessent de rouler sur mes joues déjà rouges de chagrin. Une autre chance. Allez, tu le peux. Tu l'as déjà fait.
J'ai tout gâché. J'ai tout bousillé avec ma jalousie à deux balles.
Il m'a tout appris. Il m'a guidé. Et maintenant, je ne suis plus rien.
Le temps qu'il me faudra pour tout reprendre ne me suffira pas. Je ne suis plus. Je n'existe plus depuis ce soir là.
Oh, je sais. Tout ira mieux, plus tard. Je ne veux pas que tout aille mieux, s'il n'est plus. Celle que tu as aimée. Souviens t'en. Souviens toi juste de ça. Des souvenirs. Tu l'as dit, toi.
Tu es loin de tout. De toi. De ce que tu es. Ce que tu as. Tu penses avoir tout perdu. Mais tu m'as moi. Tu n'en veux plus je crois. Tu n'es pas vide, je te le promets. Il te faut du temps, je le sais. Mais je n'y arrive pas. Personne n'est là. Plus personne ne peut m'aider maintenant. Tout est flou et tu ne dis plus rien. Ne soit pas lâche et dis le moi. Dis le vraiment. Est ce que tu... Je n'ai plus le droit maintenant. Mes mots d'amour je les garde pour moi. Mon corps nu rempli de désirs, je le garde pour moi. Ma bouche, ma langue, mes regards amoureux, je les garde pour moi.

Y'avait ce type là, avant. Tu l'as vu. Tu voulais lui cracher à la gueule. Tu voulais me protéger. M'enlever à lui. Tu n'en as pas eu besoin. Je suis venue à toi. Seule. Je suis restée auprès de toi pour te le dire. Tout est fini. Et tout a recommencé. Même les rêves n'étaient pas aussi bien.
On s'est vu trop souvent.


Les bruits.

Rire d'enfants dans les bidonville.
Il faut écrire, mais rien ne sort.
Il faut écrire et l'inspiration me coupe les mots sous les doigts.
J'entends de loin, ses histoires.
Il les raconte pour eux, qui ne peuvent pas entendre.
Il s'imagine de longs voyages dans des endroits encore inconnus.

Mais a qui parle-t-il ?
Moi, je l'entends. Je suis là, assise, sur le points de m'endormir, et je rêve.
Je l'entends et je rêve.

Je l'aperçois, elle, s'activer en cuisine. Je l'entends aussi. Elle se raconte des hisoires.
Comme pour ne pas se perdre.
Je la vois. Elle me voit.
Aucun mot.

Tout s'entend là où je suis.
J'attends que la porte s'ouvre et j'écris.
J'écris parce qu'il faut attendre.
J'écris parce que le temps recule.
J'écris et bientôt, je le verrais apparaître dans l'entrebaillement de la porte.


L'histoire d'une valse.

Vous avez raison et je n'en suis pas fière.
Cette découverte ne m'enchante pas.
D'ordinaire, ce qu'il écrit m'étonne et me transporte.
Mais celui-là. Ce texte précis. Ces mots tranchants.
Celui-là m'insupporte.
J'en gerbe.
Il n'y a pas eu que la danse.
Une valse.
Un, deux, trois.
Ils ont eu 20 ans. Elle, lui. Ensemble. Ils avaient 20 ans. En l'espace d'une soirée, tout s'est perdu.
Toute son histoire. Leur histoire.
Elle a foutu l'camp l'histoire.
Et il a dansé. Leurs regards, croisés.
Ils ont dansés, ils se sont aimés. Le temps de la danse, le temps de la valse.

Je dois partir. Un peu. Là, seul, il comprendra peut-être tout ça.
Il saura m'aimer encore. Il pourra arrêter ce souvenir.
Il la reverra. Ces quelques jours.
Il oubliera encore ?
Son vice a décapité le plaisir.

Il assure que non. Il promet. Rien qu'une danse. Rien de plus.
Il me dirait.
Il me quitterait.

Elle, elle, elle. Je ne peux pas. Elle hante mes pensées. Elle est en moi maintenant. On a touché le même corps. Elle l'a aimé. Une soirée. Une soirée seulement. Je l'ai aimé à cette même soirée, à ce même moment, pendant cette même valse. Mais je n'étais pas là.
Et pourtant, il ne me perdra pas. Et même s'il ment. Même s'il l'a aimé, cette valse. Même si ce souvenir reste encore, là, quelque part, dans un coin de sa tête. Il ne me perdra pas.
Mais de peur de retrouver mon pouvoir atroce, mon attachement cruel, de peur de retrouver ce flingue et cette autorité que j'avais grâce à mon désespoir, je ne lui dit rien. Je ne dois plus lui ressembler. Je ne dois plus être comme celle qui l'enfermait, l'etouffait.

À présent, il s'est libéré. On se donne, on s'oublie. Mais à deux.

Pendant.

Harengs sur les vivants.
Sur toi, toi et toi.
Je ne cause plus, on ne cause plus.
La cause est moindre et les bouchées doubles.
Ma bouche est fourbe.
Les idées folles des herbes molles dérgingolent d'un son... Mouton et fils de roi. Pas grand.
Ton subconscient, là, dessous. Vois-le. Bois-le.
Tue-le ! Tue-le ! Tue-le !
Soudain, c'est encore ce... Cette... épine d'arbre chevelu. Frisé. Rasé.
Talar du svenska ?
Non ? Alors quoi ? Pas besoin pour toi ? La hutte te bute. Vlan, vlan, cogne dans les élans.

Qui c'est, ça, pour m'anéantir ? Des pieds au nez.
J'ai encore les oreilles. Montre voir.
Hume. Hume, te dis-je. Comme ça. Et après, je dois camoufler tout ça. Tout ce corps beau et bien fait.
Trahie, trahie, trahie.
Pas vu, pas pris.
Trop tard.

Formel.

Bon. Je suis là et ça n'y change rien. "Ce qui suit va être pauvre, violent, petit et laid, car tes mots le furent ici." Ici, des mots. Tu sais, les mots, ça se relie, ça fait des phrases. Et plus parfois. Je devais montrer tout ça, même si je n'en suis pas satisfaite. Plus de place pour les mots. Demain je pars.