mercredi 21 novembre 2012

La fuite, sans cheval.

Il a pris son organe cardiaque et l'a chiffonné, jusqu'à obtenir des milliers de morceaux incandescents. Il a mis le feu à l'histoire. Il n'a pas su se repentir, n'a pas su pardonner, n'a pas su raconter. Il la laisse inerte, au bord de leur route. Plus de scrupule, jamais.

Elle attend des réponses. Qu'elle crève !

Il a organisé ce complot, dans le seul but de la détruire. Ce qu'il ignore, c'est le manque qui apparaîtra dans ses boyaux, ses poumons, ses muscles, son sang. Il se contente de l'onanisme. À jamais, pour voir ? À quoi bon chercher, alors qu'elle n'est plus qu'une fiction pour ses grands yeux de lâche. La fiction, il en a rêvé. Il a pris son rêve dans ses bras et l'a serré tellement fort, que tous ses espoirs ont suffoqués. 

Il ne lui racontera plus d'histoire. Il n'y aura plus de fin, désormais. Qui parlait d'amour ? Qui leur disait ces choses, aussi pathétiques soient elles ? 

Le thorax, les poumons, les molard à l'odeur de foutre. 
L'assoiffé n'est plus qu'une poussière immonde, puante, remplie de crasses et de sang craché. Il y a eu la valse, cette dernière valse qui a coulé le navire. Cette valse à trois temps qui aurait pu s'effacer. 

Elle se taisait si bien. 
Elle se taira bien mieux. Une leçon apprise. 

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